dimanche 27 mai 2007

HOMMAGE A JULIE AKOFA AKOUSSAH




HOMMAGE A JULIE AKOFA AKOUSSAH
JULIE AKOFA AKOUSSAH, UNE RICHESSE NATIONALE, UN TRESOR INOUBLIABLE : Le 24 avril 2007, la communauté musicale togolaise perdait un des siens ou, faut-il dire sa maman Julie Akofa Akoussah. Présidente de l’Union Nationale des Artistes Musiciens du Togo (UNAM), cette diva de la musique togolaise, contemporaine de la légende musicale Bella Bellow, qui a collaboré avec les grands noms comme Manu Dibango, Charlotte Dada, Bonkana Maïga, Myriam Mékéba ou Aïcha Koné, est décédée en France des suites d’une longue maladie dans sa 58e année. La nouvelle diffusée par la chaîne de la télévision mère lors de l’édition de la mi-journée du 25 avril, même si elle avait été déjà démentie en février dernier, a surpris tout le monde. Car, même si elle avait disparu durant quelques mois de la scène musicale, Akofa Akoussah était une femme très vivante qui émerveillait ses fans avec ses petites chansons improvisées et pleines d’humour. Beaucoup doivent certainement se demander qui était Akofa AkoussahNée le 12 avril 1950 à Tsévié, Julie Akofa Akoussah a fait ses premiers pas de musicienne à 8 ans déjà dans la chorale Saints Pierre et Paul de la paroisse Ste Immaculée conception de Nyékonakpoè à Lomé en tant que soliste principale. Passionnés de musique, elle abandonna ses études en classe de 1ère pour se professionnaliser. En 1966, elle participe au festival des arts nègres à Dakar où elle partage la scène avec sa compatriote Bella Bellow. Elle a collaboré également avec plusieurs orchestres au Togo. Notamment Mélo Togo, Rock Mambo. Ok Festa, Rio Romancero, Erico Jazz, etc.De son duo avec le poète togolais Ouyi Tassane , naît son premier album « Tu ne m’écris plus » ainsi commence pour Julie Akofa, une longue et brillante carrière agrémentée de sorties, plusieurs fois en Allemagne, au Zaïre, à Cannes, Suisses, Belgique, Limoges, etc. Elle a ensuite sorti d’autres albums, 10 disques 45 tours, 2 maxi 45 tours, 2 disques 33 tours, 2 disques compact (CD).Comme titres phares, on peut citer « Lonlonvéviyé », « Gbadja Gbadja », « Maboué », « Azo balibato » ou « Don du Kodjo », etc.Sa carrière a été couronnée de plusieurs prix du festival de la chanson togolaise en 1971 ; celui de la jeune chanson française en 1976, prix femme de l’année en 2000, diplôme d’honneur et trophée de leader d’opinion mondiale de lutte contre le SIDA. Véritable star nationale, ne disait-elle pas qu’elle avait la musique dans le sang ? « Je suis convaincue que grâce à la musique, je peux communiquer la joie qui m’anime à tous ceux qui, du fait des circonstances de la vie, ont le cœur affligé et en sont arrivés à perdre le sourire », a-t-elle eu à confesser.Parallèlement à sa carrière de musicienne, Akofa Akoussah s’est essayée dans le théâtre de rue appelé « Cantata ». Ele a travaillé pendant 8 ans à Radio Lomé où elle animait une émission variétés et de détente « Amicalement vôtre » et durant un an à la Télévision togolaise (TVT) comme speakerine. Comme instruments, elle jouait du piano et de la guitare.L’artiste ne meurt jamais.Pour beaucoup, Julie Akofa a su évoluer avec son temps en mettant son expérience au service des jeunes artistes émergeants. Par conséquent, elle a pleinement rempli son contrat sur terre et la marque qu’elle a laissée aux générations à venir et dans le souvenir de ses contemporains est éternelle. En fait, la diva de la musique togolaise préparait ses 40 ans de carrière avant d’être évacuée vers la France.Pour le président actuel de l’Union Nationale des Artistes Musiciens du Togo (UNAM), M. Lonlon Locoh, l’artiste ne meurt jamais, ses œuvres sont là pour témoigner et démontrer qu’il est toujours vivant. « Je dirai que Akofa Akoussah est une richesse nationale, un trésor inépuisable. Elle a été une bonne maman, déterminée intrépide, courageuse et travailleuse mais très rigoureuse et exigeante. Elle a toujours œuvré pour un travail bien fait. Elle aimait tous ses enfants que nous constituons et nous exhortait à cultiver l’excellence. Jusqu’à ses derniers jours, elle nous a toujours dit : « M. le vice président faites en sorte que l’UNAM aille de l’avant, que les artistes fassent un travail basé sur la qualité qui réponde aux normes ». et j’ai eu l’habitude de lui répondre que le programme de qualité UEMOA qui a été initié, nous trace la voie de faire en sorte que les normes soient respectées afin que nos produits soient compétitifs. Je m’y emploierai autant que faire se peut pour que la qualité de la musique togolaise soit bonne et compétitive. Nous ne pouvons que lui souhaiter bon repos et faire la profession de fois que nous allons continuer l’œuvre que nous avons commencée ensemble pour le meilleur devenir des artiste et de la musique togolaise », a solennellement promis M. Locoh. Il a indiqué que l’UNAM, depuis le 24 avril, a décidé d’observer un deuil de 40 jours jusqu’au 2 juin 2007. Des concerts sont ainsi prévus au domicile de la défunte tout le long de ce deuil dont l’apothéose sera le 03 juin avec une exposition d’œuvre d’art dans le hall du Palais des Congrès de Lomé.Julie Akofa Akoussah sera inhumée demain samedi 19 mai dans l’intimité au cimetière d’Ati-Atovou, son village natal dans la préfecture de l’Avé à 65 km de Lomé.Cette vois cristalline, veloutée et chaleureuse, l’on s’en souviendra toujours.Que la terre lui soit légère.
Blandine TAGBA
In TOGO PRESSE du vendredi 18 mai 2007
Publié par AGENCE TOGOLAISE DE PRESSE ATOP at 15:37 0 commentaires
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